samedi 26 janvier 2008

Préambule


Voilà qui est fait.

Sous d'insistantes pressions exercées par trois - voire quatre - personnes de mon entourage (y compris celles de mon propre égo), je me suis finalement décidé à franchir cette terrifiante mais ô combien glorifiante épreuve de l'écriture du "journal intime universel et libre de droits".


Je vais enfin pouvoir légalement révéler au Monde ma mégalomanie latente, au travers d'articles dont l'intérêt sera - je l'admets - presque inexistant, mais dont je m'appliquerai tout de même à combler les éventuels vides culturels par d'agréables tournures et pirouettes linguistiques qui contribueront à vous faire oublier - je l'espère vivement - les mornes composantes routinières de notre existence toujours davantage aseptisée.

Cette décision n'est toutefois pas un hasard.
Je rends ainsi hommage à un certain professeur d'histoire-géographie (dont j'ai malheureusement aujourd'hui oublié le nom, le visage, et même le sexe, d'ailleurs) qui m'avait un jour gratifié, me remettant en mains propres l'une de mes prolifiques dissertations, du commentaire suivant :
"Jeune homme, il est évident que vous ne saviez strictement rien quant au sujet du présent devoir, mais vous l'avez si bien exprimé..."

La brusque vision de l'intransigeante notation dudit devoir, écrite maladroitement en lettres rougeoyantes qui m'évoquent indéniablement à ce jour le tristement célèbre slogan "Omar ma tuer", fut toutefois rapidement balayée par cette providentielle révélation qui allait radicalement modifier le sens de ma vie :
Quoi qu'on sache, il faut toujours dire ce qu'on en pense.

Bref, j'ai ouvert mon blog.

15 commentaires:

  1. Hooray I am making the first comment.

    Regrettably I cannot realistically comment on the content 5I am certain that it is jolly good though) but for once in my life it feels good to be first.

    You are bookmarked!

    Paul

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  2. Sorry about the typos: bloody French clavier!

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  3. Thanks a lot, Paul, to be my first guest, and I need to apologise for the bad following private joke :
    Did you feel like having a smoke after this very first time ?

    (Regarding the content, you didn't miss a lot, you know. It just took me over 200 french words to announce that my own blog was open from then on.)

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  4. Jarod: yes and what's more, I feel like a smoke after every time!!

    Keep up the good work

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  5. Hum, Jarod, désolée, je suis passée, j'ai vu de la lumière, etc., etc. Bien que peut-être pas bienvenue (si j'ai bien compris le fait que je puisse manquer sur "ma clope ma castagnette"),je dépose une Fleur discrète pour saluer ce nouveau blog. J'ai une excuse : me glissant de blog en blog comme dans les traboules, il m'a semblé plus "convenable" de signer mon passage plutôt que d'être une voyeuse anonyme. Et je vous souhaite une navigation selon la devise de ma ville natale : "Favet Neptunus eunti" (en quelque sorte, pour ceux qui auraient perdu leur latin, "Neptune favorise ceux qui osent" ou encore "Neptune favorise ceux qui voyagent")...

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  6. Chère Nantaise d'origine, asseyez-vous, détendez-vous, et lisez-moi bien : vous êtes évidemment la bienvenue en ces lieux.
    C'est donc avec plaisir que je vous accueille aujourd'hui (tant que vous n'abusez pas de votre amusante et légère paranoïa) et vous remercie vivement pour vos voeux.

    PS : Quand j'écris "aujourd'hui", ça ne signifie en aucun cas que je vous interdis de revenir le lendemain, n'est-ce pas...

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  7. Bien vu (en ancien voisins, les devises n'ont plus de secrets pour nous ? point du tout : je serais bien incapable de donner celle de Rennes, par exemple, bien qu'ayant vu sur le Net ses anciennes devises, "A ma vie", et "Sine macula", je ne sais pas s'il y en a eu une autre après la Révolution, par exemple) ! Promis, j'essaierai d'être moins immunoparano et compte revenir au moins sur la pointe des pieds pour lire, sur des sujets de devoirs dont je ne sais strictement rien, ce que vous aurez si bien exprimé...

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  8. Pour être honnête, en ce qui concerne les devises, moeurs et coutumes (en dehors de celles liées à certains bars, vous l'aurez compris) de la cité rennaise, j'avoue être quelque peu novice en la matière, n'étant à ce jour qu'au simple stade de la découverte, en tant que récent et (parfois) discret Breton d'adoption.
    Vous me voyez toutefois ravi d'apprendre que vous allez de nouveau promener la pointe de vos patins dans cette nouvelle patinoire à la surface encore vierge de toute aspérité.

    J'en profite d'ailleurs pour vous demander s'il est possible de découvrir votre propre chambrette électronique, sans devoir s'acquitter de la moindre gabelle virtuelle, ni passer de périlleux tests visant à démontrer son aptitude à ne pas appuyer frénétiquement sur la touche "Entrée"... *smile*

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  9. J'avoue ! Je n'ai aucun petit studio ni même de chambrette électronique (pure squatteuse prise en flagrant délit pour l'instant), et j'ai été surprise de voir que mon prénom renvoyait à un panneau "Autoriser l'accès à votre profil" sur un Blogspot que je n'ai jamais ouvert... Curiosité aidant, j'ai autorisé, qui ne serait heureux d'en faire autant, sans appartenir jamais aux milieu autorisés, et suis tombée, évidemment, sur une page m'invitant à créer mon compte Blogger (mon prénom est surligné peut-être parce qu'il est enregistré sur les différents blogs et qu'il est un "gmail.com"). Impressionnée par la finesse de commentaire des autres blogs (dont le vôtre, pas de parano en retour) et par la savante exposition des passions de blogueurs, j'hésite à passer le seuil de la création de mon propre "lieu de convivialité" (terme si à la mode cette année) : n'aurai-je pas de mal à alimenter ma page, étant donné que je n'ai sous la main ni scan ni photos perso (tout ayant été abandonné dans des greniers de famille) ni matériel adéquat pour illustrer un tant soit peu ce qui se propose d'être généralement une galerie, un portrait, un carnet de bord ? m'est avis qu'il me faudra d'abord m'équiper pour offrir un cadre à mes possibles commentaires. Je sais, s'inviter chez les autres sans inviter chez soi... (impolitesse de l'anonymat) mais je ne peux me lancer encore dans l'aventure.
    Dans quelque temps, peut-être ?

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  10. Parano(part two)oblige : mais je peux revenir encore même si mon profil vous reste inconnu ?

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  11. Merci pour cet éclaircissement, miss Flower.
    Outre l'aspect matériel que vous exposez, soyez assurée que je comprends tout à fait votre réticence à franchir un tel pas.
    Voyez-vous, ces toutes dernières années, j'ai moi-même consacré mon rare temps libre à illustrer ou décorer d'autres blogs, en clamant haut et fort que JAMAIS je n'ouvrirai mon propre espace virtuel.
    Ce sont finalement des personnes comme vous, Paul, CM... qui ont déclenché cette brutale et furieuse envie de m'afficher à mon tour (sans parler de cette interdiction de fumer dans les bars qui a de son côté nettement contribué à l'éradication de ma vie sociale...).

    Je reste toutefois persuadé que vous ferez une excellente "blogueuse", et, dans l'attente de vos premiers pas, sachez que vous serez toujours la bienvenue "dans les épinards", même vêtue de cet anonymat qui nous prive effectivement de la lecture de la moindre étiquette nous révélant votre composition.
    (J'aurais bien ajouté DLC, mais j'aurais une fois encore fait froncer votre nez...)

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  12. Non non, nul nez retroussé ou froncé, tout de même, vous êtes chez vous !
    Il est vrai sinon que de vous lire me prend une envie de blog perso, mais je découvre depuis peu le blog univers et suis comme chat ou chien qui piétine et tourne un moment avant de s'installer dans sa couche ou de se mettre à chercher son os devant tout le monde.
    En attendant, ça fait du bien de lire des blogs un peu recherchés (en style et en fond), quand on est mal : hier j'ai fait le tour polaire de ma douleur à force de jours sans sommeil et de nuits debout, un réveil au bout de 4h et des muscles de cou qui se relâchent un peu trop, un grand crac, des cervicales qui coincent des nerfs ô combien douloureux, nausée et je passe le reste, et bien la simple lecture en trois petits tours sur les blogs, ça requinque un peu !
    Faudra-t-il un jour faire rembourser certains blogs par la Sécu ?
    J'ai beaucoup aimé, sinon, la valse des marteaux : on pourrait dire qu'il est dommage de ne pouvoir choisir de vivre ailleurs qu'en zone commerciale ou industrielle, mais il faut se consoler en se disant qu'ailleurs, s'impose non seulement le bricoleur du dimanche mais aussi le jardinier du dimanche, qui n'aime rien tant qu'embrouiller les esprits en se prenant pour le Loeb de la tondeuse... Ah oui vraiment, il y a des dimanches qui se perdent et des claques à dormir dehors !

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  13. Chère Fleur à la tige visiblement meurtrie, je comprends à présent nettement mieux les horaires aléatoires et décalés de vos promenades "bloguesques", et vous me voyez fort attristé de vous savoir dans un tel état, qui, même s'il n'a pour l'instant pas l'air d'altérer votre humour, n'est je l'espère que très provisoire.
    Concernant la "valse des marteaux", je dois vous avouer que ce récent positionnement citadin était un choix salutaire de ma part, sortant à peine d'une pénible expérience de 6 mois en plein coeur de la campagne bretonne. Et je vous le déclare aujourd'hui sans détour : on ne m'y reprendra plus.
    Du coup, j'ai plein de matériel de jardinage à vendre, à présent...

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  14. Ah ah ah : pas de ça camarade ! Voudriez-vous nous refiler en douce le matériel de jardinage ? La dernière fois que j'ai pris pelle et bêche en main, c'était en bottes et uniforme blanc (tardivement et très "chrétiennement" fourni par Total le traître)de bête bénévole en larmes les pieds dans la réglisse comateuse des plaques de la marée noire 1999/2000... Quelques jours à comprendre justement la tectonique des flaques, du sable et du pétrole, à apprendre à reconnaître les oiseaux visqueux débarrassés de leurs plumes dans un strip-tease qu'ils n'avaient pas voulu entamer...
    Plus jamais de pelle ni de pioche en main (hum je sais, dire plus jamais...), même pour bêcher de la vie (ah, des buissons de framboises ou de myrtilles quand même, et piquer des mûres à leurs griffes)!
    Mais je comprends ô combien le délice de retrouver la ville, même perdu (?) dans les commerces à la Castor et Pollux : j'ai un peu fui également quelques remplacements à la campagne qui me menaient aussi à m'y installer à petit feu ; s'éloigner des gens, pourquoi pas, mais ça signifierait pour moi, alors, la mer, la mer, toujours recommencée...
    Quant à mon mal, j'ai un placard comme cm, je l'y ai enfoui en espérant le calme (ce n'est plus la crise, on reste endolori, c'est plus doux)...
    bonne nuit (presque terminée pour certains, tant il est vrai qu'il est ouille ouille ouille 4h16)

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  15. Pollux le chien, bien évidemment, pas le jumeau. Celui qui a pour ami Zébulon (tournicoti...)

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