mardi 14 avril 2009

Imprimatur

Chères brebis fidèles néanmoins égarées, il me faut vous prêcher qu'il existe à ce jour trois appellations patronymiques qui m'écorchent vivement les tympans et dont l'évocation épidémique met ma patience à rude épreuve lors de mes vaines tentatives de compréhension de l'évolution du Monde.
Les nominés sont : Allah, Dieu, et Audureau.

Il s'avère que, au grand dam de l'espèce humaine réfugiée dans cette extrémité hexagonale de notre chère Europe avantageusement disloquée, non seulement ce dernier existe réellement, mais aussi que, contrairement à ses challengers sus-nommés, il n'est nul besoin de le rencontrer pour être confronté à la preuve de sa perfide existence.

En effet, Monsieur Audureau - que seule une bonne éducation me contraint de nommer à ce niveau de civilité - anime gaillardement depuis quelques années une parodie de chasse aux sorcières à l'encontre des nouveaux méchants qui ne faisaient pas encore partie de la nomenclature chantée par Michel Fugain et son Big Bazar en 1975.
Je fais évidemment ici allusion à ces éternels fumeurs sataniques et leur odieuse existence luxurieuse.
Fièrement dissimulé derrière sa glauque bannière du DNF, agrippant le fauchard émoussé de la loi Evin d'une main, et agitant frénétiquement de l'autre une crécelle ridiculement estampillée du Ministère de la Santé, ce sinistre individu auto-proclamé héros de la dernière croisade javellise convulsivement les rares plaines du libre arbitre encore percevables sur ce territoire.
Force est de constater amèrement que cette pâle copie d'Attila ne pourra quitter ce monde en paix qu'après avoir entièrement stérilisé de ses sécrétions vomitives ces libertés individuelles qu'il exècre tant, depuis quelque traumatisme adolescent, sans doute, qui aurait vraisemblablement laissé coi Bettelheim lui-même.

Aussi, au sein d'un tel climat d'infantilisme procédurier, de délation fielleuse et de dictature embryonnaire, méticuleusement entretenu par une horde de zouaves à l'intelligence médiévale, nombreuses sont les dérives qui hélas en découlent insidieusement.

Celle qui suit est particulièrement alarmante : Exposition Jacques Tati.