dimanche 22 mai 2011

Come as you lie

Chers amis coulrophobes à tendance lipophage, il est fort à parier que vous verrez prochainement l'un de vos plus chers vœux exaucé : la disparition radicale de l'abject saltimbanque Ronald McDonald.
Nous pourrions instinctivement nous sentir redevables de cette impromptue décision auprès de l'une de nos aussi attachantes que nauséabondes associations françaises en mal de procès à but lucratif, mais sachez bien que, exceptionnellement, ce ne serait que fourvoiement.
En réalité, il nous faut pour une fois traverser l'Atlantique pour saluer la décision de leurs homologues américaines, celles-là même qui constituent l'armée de Don Quichotte rationnellement décidée à éradiquer cet évident responsable de l'obésité infantile. Sans doute à juste titre, finalement : souvenons-nous des dégâts fromagers précédemment occasionnés par Kiri le clown, ainsi que de nos propres nuits cauchemardesques hantées par le démoniaque Bozo et son terrifiant "rire à pleines dents".
Fort heureusement pour le sain développement local de la restauration rapide, les orgueilleuses équipes françaises de marketing alimentaire ont eu a contrario la décence et le bon goût de communiquer sur la base de toutes autres valeurs, à connotations nettement plus nobles, en revêtant le plus bel habit qui soit en matière de fibre fièrement nationale, à savoir le tissu de mensonges.
Nul besoin pour cela de s'attarder sur les récentes campagnes publicitaires McDonald's diffusées dans l'hexagone afin d'y apprécier pleinement l'étendue et le capital sympathie de ce qui fut jadis proscrit par quelque commandement divin et le marionnettiste Geppetto. En effet, autour de tout produit arborant l'estampille des Golden Arches, on peut dorénavant - et en toute impunité - mentir sur son âge, sa sexualité, son activité professionnelle, sa situation financière... j'en passe et des plus salées, grasses, et sucrées.
Ainsi, nos chères têtes blondes comprendront qu'il est aujourd'hui essentiel pour la santé de servir des salades pour accompagner tout ce qui devient difficile à avaler.

Du moins en France.

19 commentaires:

  1. J’aime pas Ca ! Ce MAC déguisé en clown n’est en fait qu’un dealer de food ! « On vient comme on est » mais on en repart différents : intoxiqués, drogués par ses burgers. On y retourne régulièrement pour avoir sa dose et Ca rigole ! Son but est de nous engraisser pour faire de nous ses hommeburger ! gnark gnark gnark !!!

    RépondreSupprimer
  2. Je subodore que l'on vous a récemment refusé un supplément ketchup. Je puis toutefois vous assurer, cher(e) Anonyme, que Stephen King n'a pas pris un gramme depuis 1986...!

    RépondreSupprimer
  3. Oui très cher, vous avez parfaitement décelé ma frustration car je suis en manque... et oui régime oblige, cela fait au moins 1 mois (!) que je n'ai pas été dans un "fat food" !
    Stephen King, papa des Burger King, connait les effets néfastes de ce Fléau, ne risque pas d'être envoyé au Simetière !!

    Signé "Christine"

    RépondreSupprimer
  4. Touche pas à mon Nutella... touche pas à mon Hamburger... et surtout pas à certaines substances qu'il faut boire avec modération !

    RépondreSupprimer
  5. Ravi de vous accueillir en ces lieux, chère Oriane !
    Si vos récentes restrictions sont effectivement liées à votre impressionnante culture en matière de récits horrifiques, je ne saurai que trop vous conseiller de vous replonger dans la Bibliothèque Verte ; ainsi, vous serez au moins dans le ton pour reprendre de saines habitudes, n'est-ce pas.

    Rassurez-vous, Fraülein CM : en général, on ne touche qu'à l'emballage, rarement au contenu. (Non non, je n'ai pas emprunté cette phrase à l'avocat de DSK...)

    RépondreSupprimer
  6. La prochaine fois que l'on vous sert une salade, faites attention au concombre masqué...

    RépondreSupprimer
  7. Vous savez, depuis Zorro, je me suis toujours méfié de tout ce qui est masqué en provenance d'Espagne. Alors je l'affirme haut et fort : los pepinos no pasarán!

    RépondreSupprimer
  8. Je vous trouve plutôt Bernardo ces derniers jours.... A cheval, et que ça saute!!

    RépondreSupprimer
  9. Mais alors et l'ascenseur social ?
    Je suis entré chez Mac Machin en juin 1953 comme balayeur et je viens de prendre ma retraite, come chef-balayeur à 1 200€ / mois quand-même! C'est-y pas magnifique ?
    Voilà une entreprise qu'elle est sociale !
    Voilà une entreprise qu'elle est sociale !
    Voilà une entre prise qu'elle est belle !
    Volà pourtant une entreprise que je vais la bouder...

    RépondreSupprimer
  10. Ne succombons point à la moindre amertume ; je reste persuadé qu'il existe dans notre pays de solides structures destinées à la reconversion des clowns tristes.

    RépondreSupprimer
  11. Dur dur de s'opposer à Ronald, il a le bras long ;-)

    RépondreSupprimer
  12. ah je m'excuse je suis en retard!!!
    BONNE ANNEE 2012 CHER BISTROT ET PATRON

    de la canadienne
    bises et bonne chance
    joyeux saint patrice!

    RépondreSupprimer
  13. Je vous remercie, étrange créature exotique. Toutefois, selon le principe de l'effet papillon, la bise canadienne peut vite se transformer en ouragan. La vigilance reste de mise, donc...

    RépondreSupprimer
  14. pas vraiment.

    belle journée Jarod.
    quand est-ce que le Bistrot ouvre encore ou est-ce que c'est ouvert?

    je t'embrase♥

    de la canadienne.

    RépondreSupprimer
  15. En cette période électorale, je promets de rouvrir le Bistrot très prochainement.
    Figurez-vous que vos interventions me manquent, curieusement.
    Un des effets pervers de la crise, sans doute...

    RépondreSupprimer
  16. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  17. cher Jarod et cher Bistrot, je te souhaite une tasse de la nouvelle année pleine de la joie et la lumière et la bière.
    et que le Bistrot ouvre dans la nouvelle année.

    RépondreSupprimer
  18. ET je vois qu'il faut vouvoyer ici je ne suis pas certaine que je peux etre si formelle mais on verra.

    RépondreSupprimer