jeudi 29 janvier 2009

Lucky Strike

Chers camarades de luttes répressibles et compagnons de jeux répréhensibles, vous n'êtes pas sans constater que ce jeudi est indiscutablement un grand jour.

Alors qu'à l'accoutumée nous nous devons de subir les pires outrages existentiels et sombrons inexorablement dans l'engluement et l'immuabilité face à l'Injustice, une incontestable lueur d'espoir vient de splendidement éblouir nos rétines trop habituées à une persistance physiologiquement néfaste.
En parfaite alliance avec cette vision bénéfique, une voix providentielle a réussi à délicieusement chatouiller notre ouïe devenue trop fragile, et ainsi réveiller nos consciences honteusement assoupies.

Aujourd'hui, en effet, au sein du journal télévisé de France 2, Elise Lucet - dont les modulations vocales engendrent une géhenne auditive sans égal - a cédé sa place à la charmante journaliste joker de la chaîne, Sophie Le Saint, qui a su prouver à nos tympans meurtris qu'il était possible de dissocier informations assourdissantes et insupportables performances acoustiques.

Et, tout à coup, le monde est plus beau.

jeudi 15 janvier 2009

Equations du premier degré

Mon enfant, ma sœur, chers rescapés du grand froid, c'est en compagnie de cette soudaine douceur hivernale que j'ai décidé de briser la glace pour une nouvelle invitation au voyage et de revenir avec ce piètre jeu de mots, probablement dû à 80 jours d'hibernation intellectuelle.
Vous conviendrez cependant que 80 jours ne représentent guère une si longue période à l'heure actuelle : ne s'agit-il pas après tout de la durée nécessaire pour effectuer un aller-retour Paris-Marseille en TGV, voire du temps indispensable à la compréhension du texte de la réforme de l'audiovisuel français ?
Cela dit, à l'instar de mes congénères de type Hibernatus dorénavant recensés afin que l'on soit enfin en mesure de définir leurs réels besoins (généralement proches des miens en matière de psychotropes), j'avais tout simplement les doigts gourds.
Il est aujourd'hui indéniablement démontré que les vagues de froid françaises annihilent toute activité, toute inspiration, ainsi que tout arôme des bières belges qui se dégustent normalement à 10 degrés Celsius, comme chacun le sait.
Toutefois, de longues années d'étude approfondie de la saga "Little house on the prairie" m'ayant appris au fil du temps à développer un semblant d'intérêt pour mon prochain, je me suis finalement décidé à braver la cacophonie des journaux télévisés afin d'entrevoir les incontournables souffrances également infligées à mes semblables lors de ce terrible acharnement climatique, vraisemblablement dû à un tri négligé de nos déchets au cours de l'année précédente.
J'ai alors été littéralement abasourdi par l'étendue de l'horreur de certaines informations divulguées d'une voix de fausset teintée de honte et de douleur par l'un de nos ubuesques camelots journalistiques :
En effet, contrairement à certains pays européens civilisés ayant adopté de judicieuses dispositions en cas de chute brutale des températures, la France ne dispose toujours pas de pelouses de stades chauffées, et de nombreuses rencontres sportives ont dû ainsi être reportées.

Je me demande s'il est finalement possible dans ce pays, et ce, quoi qu'il advienne, de ne plus entendre parler de ballon pendant 80 jours.