Il y a un an et demi, frustrée de sombrer dans l'oubli médiatique, l'association SOS Racisme se devait de redorer son blason et renflouer ses caisses en dénichant la moindre ambiguïté syntaxique présente au sein de quelque annonce d'offre d'emploi, émanant de préférence d'une entreprise au bilan fructueux.
Fort heureusement pour ces justiciers cultivateurs de différences ethniques, l'ignoble Mickey Mouse a répondu présent, en ayant l'outrecuidance de proposer des postes basés en France à des candidats de "nationalité européenne".
Je me souviens avoir été moi-même confronté à cette terrible "injustice", lorsque j'avais sollicité un emploi auprès d'une importante compagnie canadienne, il y a quelques années. On m'avait alors poliment répondu que les postes que je briguais ne seraient dans l'immédiat pourvus que par des graphistes nord-américains - principalement canadiens - pour des raisons économiques particulièrement évidentes à ce moment-là, et personne n'est venu défiler devant moi en arborant un badge "Touche pas à mon poste".
Bref, honte sur moi, je n'ai jamais réussi à débusquer la moindre absurdité dans l'annonce en question, si ce n'est dans les élucubrations vengeresses qui en ont découlé.
L'intitulé mentionne en effet clairement le terme "nationalité", et non "type".
(France Info)
Cela étant, depuis quelques semaines, il est possible d'apercevoir sur nos petits écrans une campagne de prévention axée sur l'usage du préservatif, illustrée par un vidéoclip musical interprété par Jacky Brown et Lady Sweetie, intitulé "N'y pense même pas", traité sur un ton en théorie humoristique.
On y découvre une brochette de mâles aussi fortement pourvus en mélanosomes qu'en testostérone, ne pensant visiblement qu'à secouer leur légendaire organe à l'intérieur de jeunes femmes innocentes en proie à des secousses convulsives au niveau de leur arrière-train joliment rebondi et saucissonné dans de minuscules vêtements vraisemblablement empruntés à leur petite sœur prépubère.
Si l'attitude des demoiselles précitées peut éventuellement s'expliquer par quelque problème de rétention urinaire et l'incapacité de renouveler leur garde-robe en raison de l'inflation galopante, il en résulte toutefois qu'aux yeux du spectateur lambda, le message est quant à lui fort clair : Les hommes de couleur noire ne sont que de sombres obsédés se moquant éperdument d'éventuels risques liés à leur appétit libidinal féroce. Le même spectateur conclura par conséquent que c'était bien la peine de pousser prématurément Pascal Sevran dans la tombe en raison de ses propos poétiquement imagés dénonçant les coutumes sexuelles du peuple africain.
Seulement voilà : à priori, ce type de communication étroitement ciblée n'intéresse nullement les fiers guérilleros de SOS Racisme.
Il doit être en effet spécifié dans les statuts de l'association que seules les personnes de "type européen" sont suffisamment solvables pour assurer la pérennité de leur combat rétrograde.
dimanche 20 juillet 2008
Black à part
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Il aurait été difficile d’embaucher des jeunes moins colorés pour ce clip publicitaire, car ils ont visiblement d’autres centres d’intérêt.
RépondreSupprimerCette ébouriffante fiction digne des meilleures séries télévisées françaises me rappelle nos glorieuses fêtes estudiantines organisées il y a une vingtaine d'années, à ceci près que l'on écoutait du rock alternatif dans des caves sombres et humides, que l'on se battait fraternellement à coups de Doc Martens, et que les filles étaient toujours consentantes, surtout.
RépondreSupprimerAh, c'était le bon temps...