Chers râleurs de tout poil et autres revendicateurs rasants, vous en êtes assurément avertis : notre glorieuse patrie collectionneuse de médailles en tout genre brille principalement par son indétrônable première place mondiale sur le podium de la grève, timide droit social devenu effronté sport national, perçu aujourd'hui comme quelque sournoise intempérie par tout citoyen régulièrement pris en otage au cours de son existence déjà bien nuageuse.
Cependant, si la grève est actuellement définie comme une banale précipitation due à quelque perturbation du climat social, on en dénombre déjà plus d'une vingtaine au cours de ce mois de décembre, et ce, au sein de tels disparates champs d'activité qu'on y déniche même ces derniers jours les revendications des dignes - bien qu'impudiques - représentants des modèles des Beaux-Arts.
Cela étant, si les syndicalistes traditionnellement vindicatifs ont progressivement tendance à négliger le vieil adage "trop de grève tue la grève", ces imaginatifs trublions ont malencontreusement cette fois-ci fait la dangereuse impasse sur une incontournable réalité hivernale bien plus cruelle : "trop de neige tue la grève".
A ce jour, il est en effet impraticable pour tout citoyen normalement informé par l'AFP de définir clairement les véritables causes du blocage des transports en commun, des aéroports, du ravitaillement des DAB ou des grandes surfaces, voire de la pénurie de personnel dans certaines entreprises ou lieux culturels.
Quant aux déboires vécus par lesdits modèles des Beaux-Arts, on ne retiendra probablement que la brutale chute des températures ayant mis à mal leurs attributs plastiques.
Un tel brouillard alimentant les incertitudes du peuple français me rappelle vivement cette fabuleuse citation de François Cavanna : "Si, à la seconde exacte où vous annoncez à un ami que sa femme et ses enfants ont péri dans un accident de chemin de fer, vous lui laissez tomber en même temps un poids de vingt kilogrammes sur le pied, il est incapable de dire où il a le plus mal."
Sachez-le : malgré mon aversion pour tout brin d'herbe (même labellisé BIO), j'apprécie véritablement ces moments précieux où la Nature reprend ses droits syndicaux.
dimanche 20 décembre 2009
Tombe la grève
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Cavanna a aussi dit cette phrase: "Etre con est tout à fait supportable tant qu'on l'est suffisamment pour ne pas savoir qu'on l'est." A l'aube du 21ème siècle cela me semble on ne peut plus vrai...
RépondreSupprimerAprès réflexion, on peut également remplacer le mot "con" par le mot "grippé", histoire de faire plaisir à Roselyne.
RépondreSupprimeroh la la c'est x rated dans la boite de chat haha.
RépondreSupprimerBien si on ne peut pas changer le monde on continue à l'observer quand même!!!!!!!!
madame Clown
ou
smarty pants.
Ben voyez, les interventions débiles du type de celle du 6janvier 3h31 seraient du genre à augmenter mon présent mal de vivre: l'hostilité m'est douloureuse en ce moment, d'où les non-envies de participer. Et cette non-envie est partagée, la preuve est là...
RépondreSupprimerFinalement, le printemps pourrait bien ne pas être précoce pour tout le monde.
Bonne année, Jarod (quand même)
Fleur
Chère fine Fleur, je vous prie de ne pas vous formaliser quant aux interventions saugrenues de notre intrépide Canadienne multiface. Je subodore qu'elle fait allusion au blocage de son adresse IP dans ladite caisse à chats.
RépondreSupprimerExcellente année à vous (surtout).
oui c'est vrai, je fais l'allusion au blocage ancien de mon ip dans la boite de chat des épinards!
RépondreSupprimermais c'est l'année 2010 qui est le clown et pas nous!
RépondreSupprimerPar chez moi (SNCF Fontenay le Fleury) il y a un train sur deux depuis des mois, et il est omnibus. Tout cela est expliqué par les travaux, les mouvements de personnel, l'absence de personnel naviguant, les usagers qui bloquent les portes ou les individus qui marchent sur les voies, sans compter les ruptures de catener, l'absence de mécanicien, et parfois pour calmer la grogne un accident de personne.
RépondreSupprimerConcrètement, je crois que tout cela est parfaitement géré - vu la statistique - par la direction, qui fait fonctionner sa machine à 50% tout en vendant des billets plein tarif : du bon beurre pour faire la mariée plus belle, avant une vente à bas prix à des amis privés ?
Cher voyageur PPM, je vous souhaite la bienvenue à bord, et vous prie d'excuser l'éventuelle gêne occasionnée par ce malencontreux retard d'une année concernant la réponse à votre commentaire.
RépondreSupprimerJ'espère tout de même que, depuis le temps, vous êtes devenu actionnaire de la SNCF, ou avez su, au mieux, mettre à profit ce laps de temps pour bricoler quelque moyen de locomotion à énergie renouvelable.