Vous ai-je déjà avoué que je haïssais catégoriquement le dimanche ?
Selon les dires de mes proches, je serais une personne atteinte du virus de la désorganisation.
Pour ma défense, j'affirme en ce jour ouvrable que cette cinglante remarque ne se rapporte essentiellement qu'à ma fâcheuse aptitude à me retrouver le Septième Jour perpétuellement dépourvu de salvateurs biens de consommation courants (cigarettes, plats cuisinés emballés dans leur microwavable gamelle en plastique, vodka suédoise, ou encore cartouches d'encre destinées à ma belle et gourmande imprimante que j'ai baptisée, un soir d'égarement, Sidonie).
En effet, selon l'Evangile et Wikipedia, seulement quelques jours après son autoproclamée existence, notre Créateur - dans son infiniment hallucinatoire mansuétude - aurait approximativement proféré les paroles suivantes : "le Dimanche, tu n'iras point te substanter par le biais de ton centre commercial le plus proche, parce qu'aujourd'hui on ferme, et que Moi je file sous ma divine couette rembourrée de plumes d'anges." Puis, avant d'enfiler son pyjama céleste, Il aurait ponctué cet impromptu commandement en marmonnant d'un ton semi-solennel "Telle est ma Volonté jusqu'à la fin des temps", avant de disparaître à tout jamais, noyé dans un tourbillon d'extravagants effets pyrotechniques qui auraient sans nul doute procuré à George Lucas l'incontournable besoin de nous assener un N-ième épisode de Starwars.
Seulement voilà, en dehors de toute considération liée à mon hygiène buccale, je grince hebdomadairement des dents.
D'une part, guidé par quelque fierté (sans doute déplacée, je l'admets) et prudence bien fondée qui m'interdit catégoriquement de dépenser plus d'une certaine somme lors de mes périodes de chasse consommatoire, vous ne me verrez ô grand jamais accroché au guidon du moindre caddie, singeant un quelconque hamster humanisé. Soyez-en fermement assurés : je ne vis et ne consomme qu'au jour le jour ; ainsi soit-il.
D'autre part - et certainement pas pour honorer cet étrange principe obsessionnel du "travailler plus" - il m'arrive fréquemment de finaliser mes commandes professionnelles lors de périodes réprouvées par la morale (oui, même le jour de Noël, madame), simplement parce que mon choix consiste à satisfaire pleinement ma propre clientèle en temps et en heure, sachant que je dénicherai toujours de quelque manière que ce soit le moindre créneau temporel pour laisser reposer mes molécules parfois furieusement agitées.
Aussi je vous le demande : Pourquoi les journées de travail et de repos ne feraient-elles point également partie de nos libertés individuelles ?
"Eh bien on en reparle dimanche prochain", me répondit Michel Drucker.
jeudi 31 janvier 2008
Sunday, bloody sunday (part three)
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"Aussi je vous le demande : Pourquoi les journées de travail et de repos ne feraient-elles point également partie de nos libertés individuelles ?"
RépondreSupprimerCa me rappel des mots de Oscar Wilde:
"Work, the curse of the drinking class;"
Excellent, Paul.
RépondreSupprimerCroyez-moi, je vais nettement atténuer ma consommation d'alcool, à présent, pour me concentrer sur l'art du e-trading.
E-trading? J'ai vendu quelques choses sur ebay...
RépondreSupprimerAprès les "commissions" et le coute de Paypal, et le cours du Euro, il y a seulement quelques sous pour moi.
La merde!
Probalement vous avez une idée un peu mieux! (C'est difficile d'imaginer une idée qu'est pire!)
Le métier d’avenir, c’est trader, tout court...
RépondreSupprimerDites-moi, Paul, avez-vous au moins déjà essayé de vendre CM sur Ebay ?
RépondreSupprimerJe vous confectionne le packaging, si vous le souhaitez...
Bien monsieur, peut-être vous travaillez au Société Générale et avez quelques fonds?
RépondreSupprimerAprès tout, (to paraphrase Lawrence of Arabia) ils sont les choses qui sont au-dessus les rubis... CM est une, je crois.
Pas la peine, Jarod. Produit invendable, ou alors à perte...
RépondreSupprimerC'est bon ici. A tout à l'heure j'ai eu l'idée de me coucher mais maintenant avec ce conversation et George Gershwin's Rhapsody in Blue, je suis éveillé!
RépondreSupprimerEt j'ai des clopes...
RépondreSupprimerCM, je vous prie de ne point mettre en doute mes compétences professionnelles. Je pourrais même vous vendre en première de couverture de Pif-Gadget.
RépondreSupprimerPaul, merci de rester avec nous pendant la durée des prochaines négociations.
OK: au-dessus les diamants...
RépondreSupprimerJe crains qu’il ne s’agisse d’un malentendu, Jarod : je ne me permettrais jamais de mettre vos compétences professionnelles en doute, mais même avec le meilleur packaging, le produit CM me semble invendable – sans parler de la DLC, c’est un produit peu fiable, répondant rarement aux attentes des acquéreurs.
RépondreSupprimerHuumm, voici la Complainte ainte, de la caissière automate ate...
RépondreSupprimerQu'a pas d'mandé à v'nir au monde, pour qu'tous les étourdis du monde
Veuillent que j'sois là quand j'suis pas là, oooh... J'travaille à l'Underground Eudé (ED)...
Y longtemps qu'j'ai pas vu l'dimanche, Mon Leclerc s'fout de ma romance ance...
Avec un gars de chez Carrefour
Qui n'est pas libre le même jour !
J'travaille au no free time café !
Pour moi tous les jours sont pareils
Pour moi la vie ça sert à rien
Je suis comme un néon éteint...
Mais j'suis là pour vous tous les jours
"Le consommateur s'fout d'votr' histoire d'amour"
"Vodka, gamelles de micro-ondes
on peut même vous donner vos Blondes"
On s'fout d'avoir un pied dans la tombe
Quand on bosse au no sunday ED...
Ah ah, si je n'étais pas de mauvaise foi (pas désorganisée à ce point mais pour le plaisir de choisir au dernier moment, c'est bien, un truc ouvert le dimanche), je dirais que vous êtes contre la liberté des petites gens de ne pas être obligés par les méchants patrons à venir nous servir nous, messieurs et dames consommateurs, aux temps et heures qu'il nous sied de décider...
(mais pourquoi pas, avec les petites épiceries familiales, si ce sont les gérants-propriétaires qui prennent la liberté de travailler quand bon leur semble, y compris le dimanche...)
Ben je vois qu'vous avez déjà fait les paris sur la valeur de cm : vous ne voulez pas la jouer au Poker non plus ?
RépondreSupprimerCM, tenez bon : vous n'avez pas de prix (pour Paul : c'est au-dessus de tous les prix du monde, plus précieux que diamants et rubis !)
Quel monde de consommateurs impénitents tout de même !
RépondreSupprimerTiens, je vais aller me payer une bière chez mon Sri Lankais du coin préféré (il vend des cigarettes à 4h du matin... enfin, plus depuis qu'une bande de petits cons a joué aux cow-boys et aux Indiens avec lui...)
[Silence discret]
RépondreSupprimerEt puis, cm, vous avez le droit de vous drapper de votre DLC (dignement) et de dire qu'on peut vous préférer nature (packaging, mon blog !)
RépondreSupprimerVous faites bien, Paul, vous faites bien (le silence étant d'or : on va le vendre sur Ebay aussi ?)
RépondreSupprimerAussi Fleur?? Aussi et quoi?
RépondreSupprimerSi on peut vendre cm sur Ebay, on peut aussi vendre l'OR du silence ?
RépondreSupprimer(et l'argent de la parole ?)
Ah SOS, Jarod, CM, à la traduction ?
If we can sell cm on Ebay, we can sell the gold too (we say that silence is made of gold, and the talks are made of silver/money)...
And we can sell the gold of your silence too.
RépondreSupprimerNe servez plus jamais la moindre tasse de café à Fleur, je vous en conjure.
RépondreSupprimerMais oui, je comprends bien - l'idée était que seulement l'or de mon silence était à vendre...
RépondreSupprimer(Desolé encore j'ai passé le limite de mon français)
Fleur: en anglais "Speech is silver but silence is golden"
RépondreSupprimerPaul vous avez tout compris : notre anglais et français est parfait, on les additionne, on les coupe en deux, et on s'en débrouille !
RépondreSupprimerJarod, d'accord, je vous échange mes cafés contre vos cigarettes (héhé, j'entends déjà crier dans la chaumière !)
Jarod: :-)
RépondreSupprimer"Speech is silver but silence is golden"
RépondreSupprimerMerci (moi aussi je vais apprendre une expression par jour, c'est promis)
ou Jarod :-(
RépondreSupprimerSorry, je suis un peu dépassé, ce soir...!
RépondreSupprimerBen oui, on dirait une cour d'enfants pas sorti de leur classe depuis des heures !
RépondreSupprimerVous n'avez qu'à sonner la cloche, Modérateur, et la volière va se calmer !
Mais où est donc passé cm ?
Déjà sur son cahier d'écolière ?
ouch ! "pas sortiS"
RépondreSupprimerJ'en ai assez de faire des coquilles partout ! (c'est l'atmosphère de la volière, sans doute), vite un chat, Mephisto ou Moustache, pour nous calmer tout ça !
Si cela peut vous rassurer, Jarod – moi aussi !
RépondreSupprimerMerci de me soutenir, CM. J'étais en train d'agoniser sur la moquette, une main tendue vers le ciel...
RépondreSupprimerMephisto - calm?.
RépondreSupprimerHo ho
Très bien, c'est moi qui vais me draper de ma dignité blessée et me retirer dans mes appartements !
RépondreSupprimerVous avez raison cependant : je devrais me méfier de ma cafetière...
Fleur blessée dans sa dignité n'amasse pas mousse, rassurons-nous.
RépondreSupprimerPaul : Mephisto va dévorer tous les oiseaux (= nous)de cette volière, c'est ce qui va calmer tout le monde...
RépondreSupprimerIf Mephisto eats every birds (=us), this blog will be quiet again !
J'ai entendu "Mousse", je reviens pointer le museau : est-elle au chocolat, ou au citron ?
RépondreSupprimerAlors je squatte encore !
Fleur, on trouve jusqu'à 6 grammes de sel dans une mousse au chocolat.
RépondreSupprimerVous êtes définitivement perdue.
Mais j'ai le tournis (un peu dépassée par le tournant que prend ce blog), je vous laisse agoniser sur la moquette (appelez Stinker pour que le furet vienne vous réveiller d'entre les morts) car mon cerveau se met à ralentir tout à coup... Besoin de sommeil, peut-être ?
RépondreSupprimerOk, je troque, 6g de sel contre 6g de nicotine ?
RépondreSupprimerOn est tous perdus !
Fleur: "If Mephisto eats all the birds..."
RépondreSupprimerActuellment il a rien d'interet de mangent les oiseaux; il préfere a rester sur le clavier et gratter les chaises
Laissez-moi l'honneur d'être dépassé, je vous prie.
RépondreSupprimerJe ne vais pas tarder à fermer boutique, d'ailleurs, en vous remerciant tous pour votre visite et cette agréable soirée.
Paul,
RépondreSupprimerIl y avait le rat des villes et le rat des champs (La Fontaine, Fables)
Maintenant, il y a le chat du tchat et le chat des champs ?
Ok Cher maître (de bonne maison), j'ai un peu exagéré ce soir, mettez-moi à la porte, je ne vous en veux pas, beaux rêves à vous et à tout le monde !
RépondreSupprimerHave a good night everybody.
RépondreSupprimerI'm gone.
Beep.
Oui merci Jarod pour l'hospitalité. Et à bientôt.
RépondreSupprimerPeut-être nous povons un rendezvous chez moi au futur?
Bonne nuit
Je ne veux pas jouer au rabat-joie (plusieurs personnes m’ont parlé cette semaine de mon organisation militaire), mais un blog est un blog est un blog.
RépondreSupprimerIl ne remplit donc pas le même fonction qu’un chat (ni un mini-chat sur un blog, d’ailleurs).
Pour chatter, il est plus commode de se retrouver sur un vrai chat (type Skype, par exemple), cela fera moins désordre que sur un blog. Je pense faire un article en ce sens demain sur le mien…
LA même fonction, décidément, c’est contagieux.
RépondreSupprimerEn d'autres termes, et pour résumer : "corvée de patates" pour tout le monde.
RépondreSupprimerCela dit, je vous donne entièrement raison, CM ; je reconnais que nous nous sommes quelque peu laissés emporter.
De plus, je vous promets de ne plus jamais vous vendre sur Ebay, et de cirer régulièrement mes military boots.
..."je vous promets de ne plus jamais vous vendre sur Ebay..."
RépondreSupprimerPeut-être, j'ai manqué quelque chose!
Rassurez-vous, Paul, vous n'avez rien manqué.
RépondreSupprimerNous n'avons pas réussi à la vendre en entier ; seules les pièces détachées intéressaient les potentiels acheteurs.
J’espère que vous n’avez pas vendu les poumons et le foie...
RépondreSupprimerN'ayez crainte, CM, l'OMS a préféré acheter les miens, destinés à je ne sais quelle conférence préventive...
RépondreSupprimerA moins que ce ne soit un restaurant chinois, je ne sais plus...
C'était quoi le sujet de départ ?
RépondreSupprimerHéhé, je suis contente : y a pas que moi qui fait des digressions à rallonges, c'est le mal du siècle !
Y a pas que moi qui faiS !!! Mais je me donnerais des gifles parfois ! c'est hallucinant, ces coquilles (hum), on m'a jeté un sort, ou quoi ?
RépondreSupprimerBloody Sunday again: I arrived at the supermarket just in time to find out that it had closed, so no beer! grrrr
RépondreSupprimerPaul, I empathize with your pain.
RépondreSupprimer4 beers left, here... but I ran out of toilet rolls.
God is definitely a big joker.
Yes, Jarod, even now after three years in France, it is still a "culture" shock sometimes. In England, not only are the Supermarkets open, but one can buy cigarettes, groceries etc. at the petrol stations. And of course every pub is open on Sunday evening (even if you cannot smoke any more)
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le passage où Dieu dans son pyjama céleste dit : "Moi je file sous ma divine couette rembourrée de plumes d'anges" et non pas "je vais mettre la viande dans le torchon". Probablement car de chair il n'est pas fait...
RépondreSupprimeroups , me revoilà pour avoir la possibilité d'utiliser la merveilleuse fonctionnalité du suivi de commentaires.
RépondreSupprimerChère Constance, vous me voyez franchement ravi de votre passage dans ma chambrette virtuelle.
RépondreSupprimerVous gagnez une couette, par conséquent.
Merci Jarod, je suis toute émue. J'adore les couettes. Vous remarquerez que cela rime avec chambrette.
RépondreSupprimerAinsi qu'avec proprette, mademoiselle Prunier.
RépondreSupprimerDans l'attente de ce fameux referendum, et si vous vous sentez prête à vous présenter devant ma sympathique assemblée, vos rebondissements sur le dernier matelas à eau en exposition sont les bienvenus.
Mais sans chaussettes, bien évidemment.